Saturday, September 30, 2006

technic@l.IT: Une adresse réticulaire (URL) mémorable

Vous recevez fréquemment des hyperliens par courriel qui ne mènent pas à la destination escomptée? Vous dérirez fournir l'adresse d'un site web génial à un collègue mais n'arrivez jamais à vous en souvenir? Vous arrivez fréquemment sur une erreur 404 en cliquant sur un hyperlien expiré?

J'ai découvert un petit outil merveilleux qui permet de réduire à sa plus simple expression l'adresse réticulaire d'un site web: TinyURL.

Par exemple, je viens de me transmettre un courriel avec un hyperlien à partir de Google Maps afin d'avoir à porter de main (dans mon Blackberry) les directions nécessaires pour me rendre de mon hotel, près de la Puerta del Sol dans le centre-ville de Madrid, à l'amphitéatre La Riviera, pour y voir Mogwai demain soir. Voici l'adresse qui m'est parvenue:

http://www.google.ca/maps?daddr=Paseo+de+la+Virgen+del+Puerto,+28005,+Madrid,+Spain+(La+Riviera)&saddr=Calle+del+Arenal+4,+28013+Madrid,+Spain&f=li&ie=UTF8&z=14&ll=40.410882,-3.713551&spn=0.025945,0.05785&om=1

En passant par TinyURL: http://tinyurl.com/h925e

Si vous en appréciez les bienfaits, vous pourrez même ajouter un bouton dans vos favoris que vous n'aurez qu'à enfoncer d'en l'avenir pour créer une adresse réduite.

Évidemment, TinyURL n'est pas le seul à offrir ce service. Vous pouvez essayer LookLeap, Metamark, SnipURL, Shorl, minilien.com, tinylink.com, qurl.net, url.etusivu.net, urlcut.com, link.toolbot.com, linkezy.com, 6url.com, doiop.com, tighturl.com, digbig.com, paulding.net, yep.it, elfurl.com, shortlinks.co.uk shurl.net, urlx.org, 301url.com, ataja.es, flingk.com, simurl.com, myurl.in, memurl.com, easyurl.com, notlong.com, ...

Merci à Simon Fodden pour cette petite PURL cueillie sur Slaw!




Enter a long URL to make tiny:


Thursday, September 28, 2006

En perdre son latin

Un peu de terminologie légale web 2.0 ce matin pour un réveil édifiant! Un billet fort intéressant de Frédéric Rolin sur la façon de nommer les blogs juridiques. Les votes sont ouverts:

- bloig
- juriblog - my favourite
- blex
- bleg
- droig
- jurnal
- drog
Le gouvernement français ayant suggéré "bloc-note":
- juribloc
- juriblocnote
- blocloi
- bloic
- legiblog
Pour les plus conservateurs: blawg...

Par le passé, j'ai souvent utilisé le terme bloig, sans faire de recherche préalable, puisque celui-ci me semblait le plus près de son cousin anglophone. Par contre, après réflexion, vu la nature accrocheuse des blogues juridiques et le caractère web 2.0 de la suggestion, mon vote va droit à DROG!

Thanks Library Boy for pointing out this blawg.

Wednesday, September 27, 2006

Transnational electronic data exchanges

slawOn September 21, I posted on Slaw a request for caselaw and articles discussing transnational electronic data exchanges for discovery/disclosure or in the business management context. Not surprisingly, up to now, it has received no answer.

In fact, to most people and country, this remains a useless topic of no interest. However, being the e-information geek that I am, how can I not wander, in a world of virtual data/documents, how to get e-information from a party or third person residing in a foreign country?

Nowaday, it is so easy for a multinational corporation or anyone, for that matter, to keep its records abroad. What legal means are left for the litigants?

What about corporations' management point of view: can a corporation freely send its employees/clients information abroad?

The Hague Convention on Taking Evidence Abroad in Civil or Commercial Matters dates back to March 18, 1970. Its purpose was to reconcile different, ie conflicting, discovery procedures in different countries. The utilisation of a form "letter of request" sent directly by a court in a country to a foreign central authority, eliminating the diplomatic channel, was supposed to render discovery easier. The second means of pretrial discovery was the procedures set forth under Chapter II for the taking of evidence by diplomatic officers, consular agents, and commissioners. This method is essentially a voluntary discovery if the foreign state has given its permission.

Some of you will say that I am too much in the e-mail (quick and easy) generation but I cannot see myself going through the letter of request process, especially with the 180 days peremptory time delay the Legislator graciously offered to the Quebec litigators... Even if I would, I cannot help but think there must be an easier way to do this!

Tuesday, September 26, 2006

WIM à l'Organisation Internationale de la Francophonie

L'appel que j'ai lancé à l'Organisation Internationale de la Francophonie dans mon billet sur LexUM a été entendu. WIM se retrouve maintenant dans la section des blogues juridiques québécois sur le site web de l'organisation. Selon ce site, et faisant écho aux nombreux billets à l'effet que les civilistes québécois ne bloguent pas, il semble que nous ne soyons que 14 bloigueurs...

Jordan Furlong sur Slaw!

L'éditeur-chef du National, la revue de l'Association du Barreau Canadien, se prête au jeu du blog collaboratif Slaw.ca sur lequel il publiera quotidiennement des billets. Soyez certain que je commenterai. Bonne lecture!

Bloguer par courriel

Cette semaine, je serai à Madrid dans le cadre de la conférence de Sedona, groupe de travail 6 sur l'information électronique. Je vous en donnerai les détails.

Par contre, le but de ce billet est de vous informer que mes prochains billets seront automatiquement publiés de mon Blackberry! Ce n'est qu'un test et je m'excuse d'avance pour tout ratée!

Hasta luego!

Saturday, September 23, 2006

Belated One Web Day!

LexUM: un univers.

slawhUn diner en compagnie du professeur Daniel Poulin et de Frédéric Pelletier, tous 2 partageant la même passion que moi pour le droit et les technologies, m'a permis d'en apprendre davantage sur tout ce que Lexum fait pour nous... et pour le monde entier!

Comme, sans doute, la majorité d'entre vous, je croyais, à tord, que LexUM était "exclusivement" en charge des jugements de la cour Suprême et de IIJCAN. Vous aurez compris la raison pour laquelle j'utilise les guillemets...

D'ailleurs, je peux témoigner du travail colossal et constant qui se cache derrière l'interface, dans l'architecture de ces deux outils que les juristes canadiens utilisent GRATUITEMENT (ou presque) tous les jours. En effet, j'ai eu la chance d'obtenir une explication, aspect technique compris, du cheminement d'un jugement de la plus haute cour jusqu'à notre navigateur Internet. Évidemment, cette transformation, à l'image de cette cour, se fait de façon très ordonnée.

Par contre, lorsqu'on se penche sur le cas de CANLII et des nombreux tribunaux qui y sont rapportés, il semble qu'on doive faire face aux nombreux problèmes que soulèvent la numérisation de jugement, les différents formats et type de documents, la reconnaissance de texte, le lien entre les citations et leur objet, etc. En fait, à écouter mes deux convives, je réalisais combien les heurs auxquels fait face la gestion de la connaissance se voient reproduits dans tous les projets technologiques visant à centraliser et uniformiser des données différentes, éparses et de sources différentes.

Comme toujours, je me suis laissé prendre à l'aspect gestion de l'information (IM: information management)... Pour en revenir à Lexum, je voulais vous informer qu'il se charge aussi des sites/projets suivants:



Juris International

LexUM a conçu et développé, en collaboration avec le Centre du commerce international et Juripole de l'Université de Nancy, le site Juris International, une ressource multilingue (anglais, espagnol et français) d'information juridique en matière de commerce international. La ressource comprend des instruments juridiques internationaux, des modèles de rédaction de contrats, un répertoire des centres de règlement des litiges, un répertoire des associations de juristes d'affaires ainsi que des collections spécialisées (Accords de l'OMC, Droit de l'OHADA, commerce électronique).

Judicial Education Portal
Malheureusement inaccessible sans nom d'utilisateur et NIP.
Le portail d'éducation et de formation des juges a été réalisé pour la Banque mondiale en 2004. Son objet est de favoriser le partage des outils de formation pour la magistrature à travers le monde.

Nova Scotia Courts Web Project
Le personnel scientifique du laboratoire LexUM a préparé pour les cours de Nouvelle-Écosse une analyse des processus de diffusion des jugements. Au nombre des biens livrables du projet il faut noter les lignes directrices en matière d'identification des jugements ainsi qu'en matière d'anonymisation des décisions où l'identité des victimes ou des témoins doit être protégée. L'infrastructure technique de diffusion des jugements a également été conçue et développé par le personnel scientifique du laboratoire LexUM.

Juriburkina
Inaccessible lors de ma tentative de connection (serveur introuvable).
Le projet Juriburkina a été conçu au LexUM en collaboration avec divers intervenants burkinabés. Juriburkina a vocation de rendre librement accessible l'ensemble de la jurisprudence burkinabée. L'infrastructure déployée à Ouagadougou permettra aussi une diffusion améliorée des lois du Burkina Faso.

Normes documentaires pour le Conseil canadien de la magistrature
Depuis 1997, diverses normes documentaires ont été élaborées et présentées pour adoption au Conseil canadien de la magistrature par le professeur Poulin et le personnel scientifique du LexUM. Au nombre de celles-ci il faut mentionner la norme de référence neutre pour la jurisprudence et le Guide de préparation uniforme des jugements.

TAPoR
Le laboratoire LexUM est membre du consortium canadien TAPoR qui regroupe six équipes de recherche universitaires canadiennes intéressées par le traitement des textes par ordinateur. Dans le cadre de TAPoR, le LexUM s'est associé au laboratoire RALI du Département d'informatique et de recherche opérationnelle de l'Université de Montréal. Ensemble, les équipes des deux laboratoires explorent le développement d'outils d'anonymisation, la préparation automatique de résumés de jugements, la conception d'outils de repérage de l'information spécialement adaptés au droit.

Index universel des droits de l’Homme
Pas trouvé.
Cette compilation vise à permettre la gestion et la diffusion d’annotations relatives à l’ensemble des documents des Nations Unies abordant les droits de l’Homme, et cela sur une base géographique. Ce projet est effectué en collaboration avec l’Institut de droit public de l’Université de Berne.

Base de données sur le règlement des différends en matière de télécommunications
En 2005, LexUM a remis à l’Union internationale des télécommunications et à la Banque Mondiale une étude relative au développement et à la mise en place d’une base de données multilingue des décisions des différents régulateurs en matière de télécommunications. Cette étude préconise la mise en place d’un système de collecte et de gestion de ces documents ainsi que la création d’un site Web les diffusant gratuitement.

Modernisation de l’appareil judiciaire tunisien
En 2005, LexUM a soumis au Ministère de la Justice et des droits de l’Homme et au Programme des Nations Unies pour le Développement tunisiens un rapport de consultation intitulé « Éléments de stratégie en matière de développement de systèmes d’information dans le domaine de la Justice ». Ce rapport de consultation préconise une amélioration du système d’information juridique ainsi qu’une diffusion publique de celle-ci, notamment par Internet.

Modernisation de la justice algérienne
En 2003, LexUM a soumis au Programme des Nations Unies pour le Développement en Algérie un rapport intitulé « La gestion de l’information au sein du Ministère de la Justice d’Algérie ». Ce rapport constitue une évaluation des besoins institutionnels et humains du ministère en ce qui a trait à la gestion de son information juridique et judiciaire. Par la suite, un projet de portail du droit algérien consistant en un site Web bilingue diffusant la législation et la jurisprudence algériennes a été élaboré.

Droit Francophone
Droit francophone est le portail juridique de l'Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF). Il constitue la porte d'accès au droit des États membres de la francophonie. Le site Web comporte un catalogue contenant plusieurs milliers d'hyperliens évalués, commentés et mis à jour régulièrement. Il offre également l'accès à des collections documentaires juridiques nationales et régionales. De plus, son moteur de recherche juridique francophone permet d'effectuer des recherches dans l'ensemble des documents diffusés par les ressources cataloguées. Droit francophone est muni d'une interface de gestion Web sécurisée permettant la mise à jour décentralisée de la totalité de son contenu.


Ce dernier site compte même une liste des blogues juridiques québécois sur laquelle l'auteur de ces lignes a bien hâte de se retrouver. ;-)

Incroyable la mine d'information que nous offre LexUM. Sa trentaine d'employés fait rayonner le droit, les technologies et le Québec à la grandeur de la terre. Avec de nouvelles initiatives sur les tables à dessin et des améliorations aux outils déjà existants, LexUM est indubitablement le numéro un mondial dans le domaine!

Sunday, September 17, 2006

Records, documents or data

slawAs I was preparing a presentation I will be giving at Marcus Evans' Document Retention and E-Discovery: Best Practices for Canadian Corporations conference in Toronto on October 19th regarding the understanding and management of E-docs and records, I realised that these three concepts are confused by everyone, even the Legislator. Here is a list of the confusing definitions you will find in different statutes from Canada, Ontario and Quebec. If you know of any other interesting ones, I would love to know!

Records
To me, a records is Information (processed data) stored on any type of media, created or received, and maintained as evidence and information by an organisation or person in pursuance of legal obligations or in the transaction of business.

Personal Information Protection and Electronic Documents Act (PIPEDA), s.2
“record” includes any correspondence, memorandum, book, plan, map, drawing, diagram, pictorial or graphic work, photograph, film, microform, sound recording, videotape, machine-readable record and any other documentary material, regardless of physical form or characteristics, and any copy of any of those things.

Evidence Act , s. 34.1 (1)
“electronic record” means data that is recorded or stored on any medium in or by a computer system or other similar device, that can be read or perceived by a person or a computer system or other similar device, and includes a display, printout or other output of that data, other than a printout referred to in subsection (6);

Access to Information Act, s.3
Competition Act, s. 2
“record” (« document ») includes any correspondence, memorandum, book, plan, map, drawing, diagram, pictorial or graphic work, photograph, film, microform, sound recording, videotape, machine readable record, and any other documentary material, regardless of physical form or characteristics, and any copy thereof;

Library and Archives of Canada Act, s.2
“record” (« document ») means any documentary material other than a publication, regardless of medium or form.

It is sad to see that the Legislator tacitly admits he confuses the concepts by translating "record" by "document"... Mr. Legislator, French has the word "dossiers" to refer to records!

Documents
I understand the notion of document to be the information « physical » support to communicate and store collections of data.

Ontario Rules of Civil Procedure, s. 30.01(1)
"document” includes a sound recording, videotape, film, photograph, chart, graph, map, plan, survey, book of account, and data and information in electronic form;

Criminal Code s.487.011
Any medium on which is recorded or marked anything that is capable of being read or understood by a person or a computer system or other device.

s. 841
“electronic document” means data that is recorded or stored on any medium in or by a computer system or other similar device and that can be read or perceived by a person or a computer system or other similar device. It includes a display, print-out or other output of the data and any document, record, order, exhibit, notice or form that contains the data.

An Act to establish a Legal framework for information technology, s.3
Information inscribed on a medium constitutes a document. The information is delimited and structured, according to the medium used, by tangible or logical features and is intelligible in the form of words, sounds or images. The information may be rendered using any type of writing, including a system of symbols that may be transcribed into words, sounds or images or another system of symbols.

I agree a bit more here...

Data
I understand data as being a "given”, something we accept at face value, raw facts like numbers, characters or images. In fact, I would say that data convert physical realities into symbols.

Evidence Act, s. 34.1 (1)
Criminal Code, s.342.1 and 841
Personal Information Protection and Electronic Documents Act, s. 31
Competition Act, s.30
Representations, in any form, of information or concepts.

The point here is that there is still a need for education when it comes to defining basic concepts that affect our daily practice as jurists and the daily life of most individuals and corporations.

Monday, September 11, 2006

Je suis maintenant fier d'être canadien!

Selon la Presse Canadienne, "le Parti conservateur fédéral a décidé d'annuler un engagement de 1,5 million pris par le gouvernement libéral précédent pour aider les pays en voie de développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en vertu du Protocole de Kyoto." Si, au moins, on avait annoncé que la mesure était remplacée par autre chose de plus profitable.

Au contraire, le ministère de l'environnement, qui agit comme un ministre de la défense qui serait membre d'Al-Quaida, justifie ce choix en expliquant que «Nous ne dépenserons pas l'argent des contribuables pour obtenir des crédits internationaux». Pour une fois que, selon les statistiques, les canadiens étaient d'accord pour investir dans l'avenir. Merci aux conservateurs d'encore différer la facture et les conséquences aux générations futures!

Je dois aller respirer un bon coups de pot d'échappement en route vers le boulot.

Saturday, September 09, 2006

Les juges se soucient-ils des technologies?

slawDéfinitivement! Le Conseil Canadien de la Magistrature bénéficie depuis un bon moment déjà du Comité consultatif sur la technologie qui a pour mandat de lui présenter des recommandations et donner des avis liés à l'utilisation efficace des nouvelles technologies par les tribunaux. Par contre, comme bien d'autres, les juges sont tributaires des investissements gouvernementaux afin d'obtenir les outils nécessaires à leur travail. À bon entendeur salut!

J'ai eu l'honneur d'être invité à participer à une réunion du Comité consultatif sur la technologie (CCT), mieux connu sous son acronyme anglophone JTAC (Judges Technology Advisory Committee) qui a eu lieu à Montréal dans le merveilleux Édifice Ernest-Cormier où siège la Cour d'appel. Le but de cette invitation était de faire une présentation sur l'administration de la preuve sur support électronique (e-discovery) et ses impacts, mais aussi plus généralement, ceux des nouvelles technologies, sur la pratique du droit, les entreprises et le travail des juges.

Admettons que je m'attendais à faire face à des juges dignes de l'âge de pierre informatique et n'ayant aucune compréhension ni même aucun intérêt quant au monde dans lequel nous vivons... Mea culpa! Je me suis trompé. En fait, j'ai été ébahi par la qualité des échanges et discussions portant sur les technologies mais plus encore, par la profondeur des réflexions et la compréhension des impacts des technologies et des documents électroniques sur la magistrature.

Des juges de toutes les provinces traitaient avec grande aisance des sujets technologiques les plus chauds: intégration de différents systèmes, sécurité des données, accès distant, etc. D'ailleurs, le juge en chef du Québec, l'Honorable Michel Robert, m'a même offert un contre-interrogatoire en règle sur les méthodes d'archivage avant de me faire subir un croc-en-jambe avec la question qui tue: comment vivre avec la faible durée de vie des données électroniques?

Vous comprendrez que, bien que la question ait été simple, la réponse ne le fut pas... En fait, après discussion avec des professeurs et docteurs agissant comme conseillers auprès du JTAC qui étaient présents, nous avons conclus que l'avenir était sans doute garante de solutions mais que, pour l'heure, comme l'exige la Cour suprême dans ses instructions pour la préparation de la version électronique des mémoires, une version papier devrait être conservée.

Comme à tous les niveaux du judiciaire, l'accessibilité de la justice a meublé la majorité des discussions. Fait encourageant, le JTAC voit dans l'usage des technologies un moyen d'améliorer celle-ci. D'ailleurs, pendant cette rencontre, un sous-comité a même été créé afin d'étudier le développement de la cour électronique... À suivre!

Je vous invite à consulter le site du Conseil Canadien de la Magistrature où l'on traite du mandat du Comité consultatif sur la technologie. Vous constaterez avec régal que bulletin éducatif est transmis au juge afin de les instruire quant aux nouvelles technologies.

En plus, vous retrouverez sur ce site les différentes politiques adoptées par le Conseil en matière technologique. Vous noterez que certaines de ces politiques ont été préparées par des sommités dans leur domaine et donc, même les plus férus en la matière parmi vous risquent d'en apprendre.

Thursday, September 07, 2006

Félicitations à La pub et le droit

Une de mes trop rares collègues blogueuses juridiques québécoises, Nathalie Gauthier, se retrouve ce matin sur Inter Alia comme tenant le blawg (blogue juridique) du jour. C'est tout un honneur pour cette étudiante en droit. Forte d'un bacc en droit, son blogue se spécialise, comme son nom l'indique, sur les aspects légaux de la publicité. La reconnaissance qu'elle obtient aujourd'hui est directement liée à la qualité du produit qu'elle offre à ses lecteurs. D'ailleurs, j'ai appris dernièrement, d'un informateur anonyme, que des professeurs suivaient assidument son blogue... évidemment, c'est sans compter les nombreux autres juristes qui sont accrocs!

Longue vie à La pub et le droit! Bon travail Nathalie!

Wednesday, September 06, 2006

Happy belated blogday!

It seems that, in the future, the end of August will be a big party... I just learned that August 30th, 2 days after Love litigating Lawyers' Day, is Blogday! Happy blogday!

Monday, September 04, 2006

Sommellier portatif


Pour ceux parmi vous qui ont le nez défaillant et les papilles gustatives mortes, voici Winebot! Un prototype de robot sommelier, conçu par l'Université de Mie (Japon) et NEC System Technologies, qui décrit les vins à l'aide de sa... main! Qui a dit qu'il fallait voir, humer et goûter un vin pour l'apprécier?

À quand les restaurant "apportez votre robot"? ;-)

Friday, September 01, 2006

Du déclin des bibliothèques d'entreprises

slaw Quand les fonds d'investissement (et les fonds de pension) deviennent les actionnaires majoritaires de corporations, on voit rapidement l'orientation de l'entreprise être modifiée. Ce qui compte ultimement c'est le résultat net ("bottom line"), l'augmentation de la valeur par action. Nous connaissons tous les méthodes utilisées pour arriver à cette dernière. Par contre, la plus créative à ce jour aura été celle de mettre la clé dans la porte des bibliothèques corporatives.


Évidemment, la raison susmentionnée est simpliste et semble plutôt gaugauche. À mon sens, beaucoup d'autres motifs justifient ces coupures. En effet, les bibliothèques corporatives se sont généralement bâties à une autre époque. À cette époque où, hormis le bouche-à-oreille, la seule ressource informationnelle était le livre. Ainsi, dans bien des domaines, la formation continue se retrouvait dans les rayons de bibliothèques. Le livre était l'investissement de la compagnie dans la connaissance et le perfectionnement de ses employés. D'ailleurs, jusqu'à recemment, certaines bibliothèques d'entreprises n'avaient rien à envier à leurs consoeurs publics, scolaires ou professionnelles.

Désormais, quelle est l'utilité d'une bibliothèque pour une entreprise? Question polémique s'il en est une dans un forum comme Slaw! Sans être émotif ou nostalgique, avec le plus grand pragmatisme, je dois dire minime.

D'abord, les gestionnaires à la recherche de coupures d'employés "non-rentables" (lire: qui ne rapportent pas un sous directement), ont vite fait de recenser les bibliothécaires! Non seulement ne rapportent-ils pas un rond mais, pire encore, ils dépensent sans vergogne en achats, abonnements, renouvellements, etc. Dans bien des cas, ces folles dépenses ont été éliminées en même temps que sa source. Pourtant, personne n'a jamais avisé le bibliothécaire que, comme son outil de travail, il devrait se recycler...

Oye! Oye! bibliothécaires corporatifs: connaissant la durée de vie du papier, si les livres dont vous avez la charge commencent à se décomposer, c'est un signe des temps et vous devriez peut-être penser à vous convertir à l'âge virtuel. Ce qui explique en grande partie le déclin de la bibliothéconomie en entreprise me semble lié, d'une part, au phénomène de la déresponsabilisation sociale des entreprises, incluant la sous-traitance, et d'autre part, l'avènement des technologies de l'information.
Pourquoi les entreprises investiraient-elles des sommes faramineuses en bouquins si les contribuables paient déja pour la constitution et l'entretien de bibliothèques municipales et scolaires? Après tout, ce sont les individus, comme citoyen et non comme employés, qui doivent apprendre et se spécialiser s'ils veulent avoir la chance de travailler: un peu à l'image de l'enseignement!
Par ailleurs, en reposant le question précédente, je répondrais plutôt que cet investissement est d'autant plus inutile qu'à l'heure de la sous-traitance, ce sont les sous-traitants qui doivent offrir le service de bibliothèque. Dans le domaine du droit à tout le moins, les entreprises s'attendent à ce que les cabinets externes avec lesquels elles font affaires aient une bibliothèque digne de ce nom. Ainsi, puisque les appels d'offre sont à la mode dans le milieu juridique, bon nombre d'entreprise exigent de leurs cabinets externes une mise à nue complète en terme de bibliothéconomie.

Davantage, comme avocats de contentieux, nous nous attendons non seulement à avoir accès aux bibliothèques et services de support de nos fournisseurs mais, carrément, à leurs banques de données. Nous voulons des extranets à partir desquels nous pourrons accéder les banques de précédents et de mémos; pas des extranets avec nos factures!! ;-)

Ceci m'amène à la seconde (ou quatrième), mais principale, raison du déclin des bibliothèques d'entreprises. L'avènement des technologies de l'information a sans contredit été le coup de mort de la bibliothéconomie classique. Celles-ci permettent maintenant aux entreprises d'aller chercher l'information dont elles ont besoin à la pièce plutôt que d'avoir à maintenir nombre d'abonnements à des publications qui ne sont consultées qu'une fois l'an, et encore, par une seule personne... Outre l'aspect purement estéthique, à quoi bon avoir une copie papier des DLR par exemple? Je préfère nettement accéder la jurisprudence en ligne afin de la sauvegarder dans notre banque de données. Ceci me permettra de lire et souligner à même l'odinateur, de transporter l'équivalent de bottins de jurisprudence et de doctrine dans mon portable et finalement, de remettre un CD d'autorités au juge et à mon confrère plutôt que ces satanées briques boudinées de photocopies mal faites!!

L'aspect technologique de la pratique du litige (en entreprise) étant un de mes dadas, je m'arrête ici pour cette seconde raison du déclin des bibliothèques d'entreprise et concluerai simplement en ces termes: Heureusement que, pour l'instant, les cabinets d'avocats ne sont pas des entreprises comme les autres...